mercredi 11 février 2009
L'église verte - Hervé BAZIN
Lors d'un accident de chasse, un inconnu est blessé à la jambe... Or, cet énergumène a la prétention de vouloir cacher son nom ! Branle-bas le combat dans la petite communauté rurale qui l'a recueilli...
Que de longueurs !!! Bazin est amoureux de la nature et le montre.
Je lui reprocherai son style trop traditionnel. Sans compter la tonne de vocabulaire concernant la nature, j'ai passé mon temps le nez dans le dico.
Sinon, le propos est amusant, cet homme à qui on refuse le droit d'être un anonyme, qu'on accuse forcément de braconnage (s'il ne veut pas dire son nom, c'est qu'il a quelque chose à se reprocher...).
C'est drôle de voir ces gens coincés : pas de nom sur le dossier médical, comment condamner ou élargir quelqu'un dont on ne connaît pas le nom (et qui refuse qu'on lui en donne un autre que celui du numéro de son lit à l'hôpital).
Un roman "écolo"
"Indulgence plénière à l'Esquimau nourri du lard de phoque et vêtu de sa peau ! Mais honte aux enfilades d'alouettes, au fureteurs, aux enfumeurs, aux tendeurs, aux amateurs de cornes, défenses et autres "massacres", aux spectateurs de curée ou de fouaille jouissant du pur spectacle d'une bête éventrée dont les chiens se disputent les tripes. Dans la réprobation englobons même les peintres, suspendant par les pattes, à un clou fictif planté dans un haut de toile, de pantelantes victimes à l'oeil éteint sous le taffetas d'une paupière : prétexte de palette, sans doute, mélange de roux, de bistres, de rosés, relevé par le bleu aile-de-ramier, le vert cou-de-canard et la touche de sang frais au carmin de garance... Mais quand même du cadavre ! Mort pastel ! Mort à l'huile ! Tout ce qui fait mort jolie, je l'abomine."
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